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Un peu d'histoire
Le 31 Mai 1898, Pierre Azaria fonde la "Compagnie
Générale d'Électricité", plus communément appelée
CGE.
L'ambition de cette entreprise est de concurrencer des
sociétés telles que AEG, Siemens ou Général Electric.
Le siège de la CGE était situé au 5, rue Bourdeau à Paris.
Il déménagea dans le 5ème
Arrondissement le 2 novembre 1914 au 54, rue de la Boétie
pour ne plus en bouger !
En 1898 la CGE décida de la dissolution de la Société
Française de l'Ambroïne et créa une filiale, la "Manufacture
d'Isolants et Objets Moulés" appelée également MIOM
et spécialisée dans la fabrication d'isolants pour appareils
électriques.
L'Ambroïne est une résine thermoplastique qui peut être
chauffée et coulée utilisée pour la marqueterie, la décoration
ou la joaillerie.
Vers 1900 dans un soucis de diversification, la MIOM reprends
la "Société Bois Durci" qui fut fondée en 1855
par A. LATRY.
Le "Bois Durci" est un brevet Français de François
Charles LEPAGE déposé en 1855. C'est une nouvelle composition
de matériaux qui peut être utilisé comme produit de remplacement
pour le bois, le cuir, l'os, le métal et d'autres substances
dures comme le plastique. Sa composition est composée
de sang (des abattoirs de Paris) saupoudré de sciure de
bois, mélangé à d'autres substances, pour simuler le bois.
Ces objets
moulés se rapportent à de petits articles de ménage, mais
il est établi que la compagnie de Bois Durci a produit
des articles de bureau, tels que des encriers décoratifs,
des médaillons, des cadres et objets de décoration. Son
usine était implantée chez Grenelle à Paris et ses produits
ont été vendus par A. LATRY & Compagnie, 7 Rue du
Grand-Chantier, (Au Marais).
La "Manufacture d'Isolants et Objets Moulés" continuera
à produire des articles en bois durci jusqu'en 1920 environ,
mais en adaptant graduellement la composition aux nouveaux
produits synthétiques et semi-synthétiques apparaissant
sur le marché.
1909 découverte de la bakélite.
La bakélite est un nom déposé issue de son inventeur.
C'est une résine synthétique obtenue par condensation
d'un phénol avec l'aldéhyde formique et employée comme
produit de remplacement de l'ambre, l'écaille etc..
Aujourd'hui le mot bakélite est devenu un nom générique
pour désigner toutes les résines phénoliques ou duroplastics
phénoliques et assimilés.
À l'origine, c'était une marque de fabrique employée par
Bakélite Corp (États-Unis), bakélite Ltd (Angleterre)
et Bakélite AG (Allemagne).
Ce nom est issu du nom de son inventeur, Léo Hendrik BAEKELAND
(1863-1944) chimiste Américain né en Belgique.
Dès 1902, la compagnie Louis BLUMER à Zwickau (Allemagne)
avait essayé d'inventer une gomme laque artificielle à
partir de phénol et de formaldéhyde.
Vers 1907, en utilisant les premiers travaux d'Adolf von
BAYER, BAEKELAND a réussi a produire de la bakélite pour
la toute première fois.
En 1909, il fit breveter sa méthode de production industrielle.
En 1910, la Bakélite Générale Co. fut fondée, ainsi qu'une
succursale allemande à Berlin Erkner.
La bakélite est normalement de couleur noire, avec cependant
des variantes noir foncé, vert, brun ou bordeaux. Elle
est employée normalement pour des objets d'art ou de consommation
courante (essentiellement entre 1925 et 1955). Pour améliorer
ses qualités mécaniques, de plus ou moins grandes quantités
de poudre de bois, de poudre de pierre, de fibres de textile
ou d'autres additifs naturels ou synthétiques peuvent
y être intégré. Ces différents mélanges seront protégés
par des brevets tels que la Cégéite, la Luxolite, l'Olasal,
la Progilite et la Resophène pour ne citer que les bakélites
brevetées en France.
Les qualités de cette matière ont fait que très vite celle-ci
fut appelée "le matériau aux milles usages".
En effet,la bakélite est imperméable, étanche à l'eau,
électriquement isolant et surtout ne fond pas à la chaleur.
En 1925, absorption par la CGE de la Compagnie Générale
des Câbles de Lyon.
En 1929 la "Manufacture d'Isolants et Objets Moulés"
a son siège social au 163 boulevard Lamouroux à Vitry
sur Seine. La matière première utilisée est la cégéite.
La Cégéite est en fait une marque de fabrique française
de< bakélite, breveté par La Compagnie Générale d'Électricité
(CGE) à Paris.
En 1937, la MIOM commence une diversification de sa production
à partir de la même matière moulée qu'elle utilise pour
produire ses isolants électriques et crée un département
photo.
En1966, la MIOM change son titre de société pour s'appeler
"Manufacture d'Isolants et Objets Moulés de la Compagnie
Générale Électricité".
Son siège social reste au 163 boulevard Stalingrad à Vitry
sur Seine. (le boulevard Lamouroux est baptisé boulevard
Stalingrad ).
En 1973 MIOM MIOFILTRE est le département "Objets
Moulés" de la Compagnie Européenne d'Accumulateur.
Siège social au 16 rue de la Baume à Paris.
En 1983 Cessation d'activité de MIOM MIOFILTRE à Vitry
sur Seine. La société se délocalise, son siège social
est au 18 quai de Clichy à Clichy.
Aujourd'hui, MIOM MIOFILTRE existe au 5, allée Pierre
Mayettes à Genevilliers, la "Manufacture d'Isolants
et Objets Moulés" actuelle se nomme EUROGEST à Saint
Dié et la CGE garde son siège à Paris,mais
par le biais d'absorption et de fusion d'entreprises se
nomme maintenant ALCATEL.
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