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Ampoules Flash
Origines
Avant que les ampoules flash ne soient
inventées, la photographie au flash reposait
sur une poudre à combustion ouverte contenant généralement
du magnésium.
En 1893, Chauffour créa, pour la photographie sous-marine,
l'ancêtre de l'ampoule à éclair. Pour rendre étanche
sa source lumineuse, celui-ci avait mis un ruban de
magnésium dans une ampoule de verre qui était déclenché
électriquement.
La première ampoule flash reconnue à un usage général
a été inventée en 1925 par Dr Paul Vierkötter. Elle
utilise de la poudre flash de magnésium dans
une ampoule sous vide, alimentée par un filament de
lampe. Plus tard cette année-là, Johannes Vierkötter
fabriqua une ampoule basse pression remplie d'oxygène.
Il existe des rapports contradictoires concernant les
premières ampoules commerciales, fabriquées soit par
General Electric aux États-Unis (1927), soit par les
ampoules à feuille d'aluminium Vacublitz fabriquées
par Ostermeier en Allemagne (1929). Les premières ampoules
à filaments auraient été fabriquées par Philips aux
Pays-Bas en 1934.
Evolution du flash.
L'utilisation de poudre flash
à combustion ouverte émettait de grandes quantités de
fumée et pouvait éventuellement projeter des braises
ardentes autour du flash. Le fait de confiner dans une
ampoule ces matériaux (souvent des fils ou des feuilles
de magnésium ou de zirconium) améliorait les systèmes
de flash antérieurs en enfermant en toute sécurité ces
derniers.
Ces ampoules flash ont été commercialement produites
pour la première fois en Allemagne en 1929. Celles-ci
sont fixées dans un support de flash, qui peut être
intégré à l'appareil photo ou déporté.
Cette ampoule est enflammée électriquement par une pile
via un contact dans l'obturateur de l'appareil photo.
Une telle ampoule ne pouvait être utilisée qu'une seule
fois et était trop chaude pour être manipulée immédiatement
après l'utilisation.
Les premières ampoules ressemblaient à des ampoules
domestiques en adoptant les 2 standards de douille du
marché : un raccord à vis (ES / Edison Screw) ou une
baïonnette (BC / Bayonet Cap).
Les coûts ont ensuite été réduits en supprimant la douille,
les contacts sortant directement du verre des ampoules.
Afin d'empêcher les éclats d'ampoule (ou du moins de
contenir le verre brisé) les derniers modèles d'ampoules
incorporaient des revêtements en plastique soit transparent
ou plus généralement de couleur bleue pour donner une
température de couleur plus proche de la lumière du
jour. Une fissuration ou une fuite d'air dans l'oxygène
à basse pression de l'ampoule sont l'une des causes
particulières de l'éclatement; pour réduire les risques,
la plupart des ampoules avaient un point indicateur
bleu à l'intérieur, ce qui changerait de couleur dans
l'air.
L'utilisation de ce point bleu s'est poursuivie dans
les flashcubes puis les magicubes. Ces flashes contiennent
4 ampoules, chacune avec son propre réflecteur. Le flashcube
est utilisé sur des appareils photo munis d'une pile
nécessaire pour l'allumage des lampes flash.
Le magicube ne nécessite pas de pile pour l'allumage,
ce dernier étant déclenché mécaniquement par
un système pyrotechnique via un percuteur intégré
à l'appareil photo qui est libéré au moment du déclenchement
au niveau de la base du magicube. Ce nouveau système
impose aux constructeurx d'appareils photo de modifier
leurs boitiers.

Ampoules à baïonnette
Ces ampoules conviennent aux obturateurs
centraux, elles peuvent être utilisées avec la méthode
open-flash ainsi qu'avec les appareils photo ayant une
synchronisation intégrée.

Ces ampoules de flash auraient encore leurs places actuellement.
En effet, elles mettent plus de temps à atteindre leur
pleine luminosité et brûlent plus longtemps que les
flashs électroniques. Des vitesses d'obturation plus
lentes (généralement de 1/10 à 1/50 de seconde) sont
utilisées sur les appareils photo pour assurer une synchronisation
correcte. Les appareils photo avec synchro flash déclenchent
l'ampoule une fraction de seconde avant l'ouverture
de l'obturateur, permettant des vitesses d'obturation
plus rapides.
La Press 25, une ampoule couramment utilisée par les
journalistes dans les films d'époque, était couramment
utilisée dans les années 60. Elle était généralement
fixée à un appareil photo de presse ou à un appareil
photo reflex à double objectif. Son flux lumineux maximal
était d'environ un million de lumens.
La plus grande ampoule jamais produite était la GE Mazda
n ° 75, mesurant plus de 20cm de long avec une circonférence
de 35,5cm, initialement conçue pour la photographie
aérienne de nuit pendant la Seconde Guerre mondiale.

Les autres ampoules couramment utilisées étaient les
séries M, M-2, M-3, etc., qui avaient une petite douille
à baïonnette ("miniature") en métal solidaire de l'ampoule
du flash.

Pour insérer les ampoules flash PF dans les flashs existants
de l'époque, il suffisait d'utiliser un adaptateur
spécial. Cet adaptateur comporte un dispositif permettant
à l'utilisateur de retirer la lampe sans la toucher.

Ampoules sans douille PF
Bien que cette référence
vient du nom PhotoFlux, Philips mentionne dans ses publicités
que "PF" signifierait également "Perfection
in Flash".

L'ampoule sans douille PF a été introduite par Philips
en 1955 (avec toutefois une annonce à la presse en octobre
1954). L'élimination à la fois de la douille en métal
et des multiples étapes de fabrication nécessaires pour
la fixer à l'ampoule en verre a permis de réduire considérablement
le coût par rapport aux ampoules plus grandes de la
série M. La conception nécessitait un anneau de fibre
isolante autour de la base pour maintenir les fils de
contact contre le côté de la base en verre. Un adaptateur
était disponible, permettant à l'ampoule de s'adapter
aux flashs acceptant les ampoules à culot à baïonnette.
Le PF1 (avec le M2) avait un temps d'allumage plus rapide
(moins de temps entre le contact obturateur et la sortie
de crête), de sorte qu'il pouvait être utilisé avec
une synchronisation X inférieure à 1/30 de seconde,
alors que la plupart des ampoules exigent une vitesse
d'obturation de 1/15 sur synchro X pour maintenir l'obturateur
ouvert suffisamment longtemps pour que l'ampoule s'allume
et brûle.
Ampoules sans douille PF1 - couleur claire sont recommandées
pour le négatif N&B et PF1B - couleur bleu pour
le film couleur inversible équilibré à la lumière du
jour. Finalement, à l'usage, le PF1B est devenu
"universel".
Leur taille est de 16,5 mm de diamètre x 46 mm de long.
La PF1B produisait 7500 lumens/seconde. Le
nombre guide de 40 mètres, pour un film ISO 100 à 1/30
seconde. En pratique, le paramètre
le NG dépend de la taille et de l'effet directionnel
du réflecteur, ainsi que de la vitesse d'obturation
et de sa synchronisation, X ou M, le chiffre suggéré
est à priori un maximum
Moins courante, la PF5B produisait 18000 lumens/seconde.

Pour réduire les coûts de production, certaines
marque tentèrent de remplacer l'anneau de fibre
isolante servant à maintenir les fils de contact
contre le côté de la base en verre par un culot en matère
plastique appelé Capless.

Ampoules sans douille AG

L'ampoule AG sans douille, introduites en 1958, produit
pratiquement le même rendement lumineux que la PF et
surtout il est moins cher à fabriquer. Elle ne nécessite
plus l'anneau isolant en fibres et permettent des réflecteurs
encore plus compacts. Ce type d'ampoule a de bon arguments
pour supplanter rapidement les douilles PF.
L'introduction des ampoules sur le marché avait été
retardée par des problèmes de fabrication causés par
la concentration de cette quantité d'énergie dans un
espace aussi réduit. Les ampoules utilisent du fil de
zirconium, à l'instar des anciennes PF, mais leur petite
taille nécessite l'utilisation d'une pression d'oxygène
très élevée à l'intérieur de l'ampoule, soit environ
le double de la pression qui était auparavant considérée
comme "standard".
En conséquence, les ampoules de début de production
ont explosées pendant l'utilisation à un rythme jugé
intolérable. Elles ont été retirées du marché le temps
de chercher des moyens de surmonter le problème. On
pense que la conception de l'ampoule AG a été annoncée
pour la première fois en 1959, bien qu'elle ne fut pas
facilement disponible suite à ces aléas avant le début
1961.
Leur taille est d'environ 12 mm de diamètre x 34 mm
de long. L'AG1B (bleu) produisait 5500 lumens/seconde
Nombre guide de 33 pour film ISO
100 à 1 / 30sec. En pratique,
le paramètre NG dépend de la taille et de l'effet directionnel
du réflecteur, ainsi que de la vitesse d'obturation
et de sa synchronisation, X ou M, le chiffre suggéré
est à priori un maximum Elle a été largement
remplacée par l'AG3B qui donne 7500 lumens/seconde,
tout comme l'AG1 clair.

Pour insérer les ampoules flash AG dans les flashs acceptant
les ampoules type PF, il suffisait d'utiliser un adaptateur
spécial proche du système Capless. Cet adaptateur
étant une pièce que l'on pouvait facilement
perdre, était vendue à l'unité
chez son photographe.

Flashcubes et Magicubes.
Flashcube à gauche et Magicube à droite
Magicube à gauche et Pocket Magicube à droite
En 1965, Eastman Kodak, de Rochester, dans l'État de New
York, a remplacé la technologie à lampe flash utilisée
sur les premiers appareils photo Instamatic par le Flashcube
développé par Sylvania Electric Products. Un flashcube
est un module de quatre ampoules de flash, montées chacune
à 90 ° des autres dans son propre réflecteur. Pour être
utilisé, il était monté sur son support dédié avec une
connexion électrique asservi au déclenchement via une
batterie placée à l'intérieur de l'appareil photo. Après
chaque exposition au flash, le mécanisme d'avance du film
fait pivoter également le flashcube de 90 ° pour obtenir
une nouvelle ampoule. Cette disposition permettait à l'utilisateur
de prendre rapidement quatre images successives avant
d'insérer un nouveau flashcube.
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Contacts electrique Flashcube
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Percuteur Magi
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cube ou X-cube |
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Le Magicube (ou X-Cube)
n'a pas d'interchangeabilité avec le Flashcube mais conserve
le format à quatre ampoules. Son avantage, il ne nécessite
plus d'alimentation électrique. Chaque ampoule du Magicube
est mise en marche en libérant un des quatre ressorts
en fil de fer armé dans le cube. Le ressort percute un
tube d'amorce à la base du l'ampoule flash, qui contient
une amorce de fulminate (Sel de l'acide fulminique, qui
détone immédiatement et violemment sous l'effet d'un choc)
qui, à son tour, enflamme une feuille de zirconium déchiqueté
qui est en fait la source de lumière du flash. Un Magicube
peut également être déclenché à l'aide d'une clé ou d'un
trombone pour déclencher le ressort manuellement. X-cube
était un autre nom pour Magicubes, indiquant l'apparence
du support de la caméra.

Un moyen d'avoir un éclair adapté au film
est de mettre une ampoule flash clair ou bleu.
L'autre moyen est de colorer ou pas en
bleu l'enveloppe du flash.







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